LA FABRICATION
La photogravure traditionnelle - La photogravure numérique
LA PHOTOGRAVURE TRADITIONNELLE
Même si elle n’est plus utilisée, elle vous permettra de comprendre le principe.
Dans la pratique, on exécute trois prises de vues de l’original en couleurs,
sur film demi-teinte, à travers les filtres de sélection appropriés :
filtre bleu, filtre vert et filtre rouge.
Une prise de vue supplémentaire, à travers un filtre jaune reste souvent indispensable pour créer le noir qui amènera le contraste.
La fonction de chacun des filtres est de laisser passer les radiations lumineuses de la même couleur et d’absorber, partiellement ou totalement, celles des couleurs complémentaires.
Les trois négatifs obtenus enregistrent les différentes quantités de lumière rouge, verte et bleue réfléchies par l’original que l’on suppose éclairé par la lumière blanche.
Chaque négatif sert à la préparation d’autant de matrices :
généralement trois, mais elles peuvent être plus nombreuses, par exemple lorsqu’on emploie le noir
ou des couleurs supplémentaires intermédiaires pour enrichir l’image finale (reproductions de tableaux).
C’est à cet instant que le chromiste intervient. Il travaille sur les demi-teintes, dont il apprécie les valeurs et modifie celles-ci à l’aide d’un pinceau, de verni opaque rouge,
pour préparer ses caches, et de produits chimiques (ferricyanure) qui vont lui permettre de “descendre” ou de “renforcer” la demi-teinte.
À cette étape, il travaille en noir et blanc et doit donc interpréter le résultat final.
Lorsqu’il juge que son travail de préparation est proche des valeurs qu’il désire obtenir il peut alors “tramer” ses films.
Chaque demi-teinte est photographiée avec une trame (généralement de 150 lignes au pouce) inclinée différemment pour éviter le phénomène de moirage.
Le chromiste a, à nouveau, la possibilité de “travailler” les contre-types obtenus pour finaliser son ouvrage.
Ces films étant tramés, il peut demander une épreuve de contrôle qui lui permettra de juger du résultat final.
LA PHOTOGRAVURE NUMÉRIQUE
De nos jours, l’original est photographié directement à travers les filtres de sélection et à travers la trame.
Les scanners rotatifs actuels permettent une définition maximale et une qualité de rendu excellente.
En revanche, la retouche chromatique manuelle est devenue pratiquement impossible, car les films utilisés ne peuvent plus être travaillés.
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