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L’IMPRESSION
Les formes imprimantes - Le format machine - L’imposition - Le choix du papier

LES FORMES IMPRIMANTES

LES DIFFÉRENTS PROCÉDÉS DE LA FORME IMPRIMANTE

LA FORME EN RELIEF

LA TYPOGRAPHIE ou similigravure
C’est Gutenberg qui est à l’origine de la typographie, en 1440. Le premier ouvrage typographique, imprimé par celui-ci de 1452 à 1454, est la Bible.
Le cliché est gravé en relief et fixé sur un marbre, seules ces parties en relief s’encrent et transmettent l’encre au papier.

presse typographique

Spécialement destinée aux travaux de ville, type cartes de visites, la typographie est destinée aux petits et moyens tirages, en une ou deux couleurs, car les formats d’impression ne dépassent pas 50 x 70 cm.
Pour les travaux en quadrichromie, très délicats à réaliser dans cette technique, l’impression sur papier couché est recommandé. Les aplats couleurs sont toujours très beaux, car il est facile d’intensifier l’encrage sans risquer de voir le papier coller.
Il existe trois types de machines typo :
  • Les presses typographiques à platine , sur lesquelles le plan fixe du marbre entre en contact avec un plan mobile, la platine, qui maintient la feuille. Elles peuvent recevoir des numéroteurs et des filets de perforation. Elles sont aussi utilisées pour des gaufrages simples et des découpes de formes.
  • Les machines à cylindre , sur lesquelles le marbre obéit à un mouvement transversal de va-et-vient et passe sous le cylindre qui porte la feuille. Certaines de ces machines disposent de deux cylindres qui impriment la feuille recto/verso.
  • Les rotatives , conçues pour le tirage rapide des journaux, la laize de papier passe entre le cylindre de pression et le cylindre imprimant. Pour ce type d’impression, la forme imprimante est reproduite en relief, par moulage et galvanoplastie. Elle est fixée sur son support, en forme de deux coquilles demi-cylindriques.

LA FLEXOGRAPHIE
C’est une impression rotative en continue qui s’apparente, à la fois, à la typographie et à l’héliogravure.

flexographie

Conçue, principalement, pour l’impression des sacs en papier, des papiers peints et des imprimés de très grande diffusion. Elle sert aussi à ‘impression de livres, style livres de poche.
La Cameron, une énorme machine conçue aux USA, est spécialement dévolue à ces types de tirages ; reliée à une unité de brochage, elle imprime dix-huit kilomètres de papier à l’heure sur une laize de près d’un mètre.

LE GAUFRAGE
Aussi appelé estampage ou embossage, c’est un procédé d’impression à sec, sans encre.
Le grain d’un papier de forte texture est écrasé par un fer.

LA DORURE
D’une manière artisanale, il s’agit d’appliquer une mince feuille d’or sur le support.
En production industrielle et avec des composants pigmentés, on utilise l’impression à chaud en appliquant un cliché en relief, élevé à une température de 80 à 140 degrés et soumis à une pression de 200 kilos au centimètre carré.



LA FORME PLANE

LA LITHOGRAPHIE
Inventée par Alois Senefelder, en 1796 à Munich, elle consiste à dessiner à l’envers au crayon gras ou à l’encre lithographique sur une pierre poreuse, au grain très fin et parfaitement polie. La pierre est ensuite mouillée et l’eau, repoussée par le corps gras, imprègne la pierre. La pierre est ensuite encrée et l’encre, repoussée par les parties humidifiées, se fixe sur le dessin.
Une presse applique la feuille qui reçoit le report de l’encre.

lithographie

De nos jours, une plaque de zing remplace la pierre. Il n’est pas rare d’atteindre 20 à 25 couleurs différentes et les tirages sont limités, de 75 à 125 exemplaires.

L’OFFSET ou photolithographie
Breveté en 1881 par le Français Champenois, c’est le procédé d’impression le plus répandu. Les plaques sont composées d’aluminium micro-grainé et anodisé. Insolée par des rayons ultra-violets, la couche exposée va se dissoudre et la couche protégée par le film va être conservée, jusqu’au plus petit point de la trame.
La plaque est accrochée sur un cylindre et mise en contact avec les rouleaux encreurs. Les rouleaux mouilleurs maintiennent le refus de l’encre sur les parties qui ne doivent pas être imprimées. Le blanchet de caoutchouc, en étroit contact avec la feuille de papier, va servir de report pour l’encre.

offset

L’opération de calage consiste à régler l’encrage, la pression des rouleaux, le repérage des couleurs, la définition du point de trame et la densité de chaque couleur. Les feuilles servant au pré-calage sont appelées macules et sont souvent réutilisées. Lorsque l’encrage commence à être correct on utilise des feuilles de passe, dont on doit tenir compte dans un devis, car elles s’ajoute à la quantité commandée.
La feuille qui reçoit la signature du bon à rouler (BAR) est conservée en pied de machine et le conducteur offset s’y refère régulièrement, pour surveiller la régularité du tirage.
En plus de la passe, il convient de prévoir suffisamment de papier pour pallier à la gâche (perte supplémentaire de papier au pliage ou au façonnage).
Une plaque sert à un seul groupe d’impression pour une seule couleur. Sur une machine une couleur, il faut changer de plaque à chaque nouvel encrage, soit quatre fois pour une impression quadri ; sur une deux couleurs deux changements sont nécessaires.

presse offset

Il existe des machines quatre couleurs pour un seul passage et des machines cinq ou six couleurs, qui permettent d’ajouter des tons directs ou des vernis mats ou brillants. Certaines machines sont équipées de sécheurs en sortie.
La vitesse d’impression est de 10 000 tours à l’heure, mais les travaux soignés se réalisent à 7 000 tours maxi.

L’IMPRESSION NUMÉRIQUE
Elle est réalisée à partir d’une photo prise sur un appareil photo numérique, ensuite relié à un ordinateur, pour être travaillée en infographie.
Une épreuve à sublimation de couleurs est ensuite réalisée et l’imprimeur reçoit une disquette, un zip, un jaz ou par fichier Internet et sa machine offset, munie de son propre ordinateur, enregistre les données et peut ainsi imprimer, sans films intermédiaires.

LES ROTATIVES
Elles impriment le papier en bobines et sont divisées en deux catégories :
  • Les rotatives planétaires, qui impriment quatre couleurs sur un seul côté du papier.
  • Les rotatives blanchet-blanchet, qui impriment simultanément le recto et le verso.

rotative

Les rotatives sont équipées d’un sécheur thermique, d’un système de refente pour couper la laize du papier, d’une plieuse et d’un empileur-compteur de cahiers ou de feuilles. La vitesse de tirage atteint 60 000 tours à l’heure.



LA FORME EN CREUX

LA TAILLE-DOUCE
Le graveur utilise une pointe sèche ou un burin sur une plaque de cuivre, pour créer l’original. L’encre est alors appliquée sur la plaque et essuyée avec la paume de la main sur toute sa surface. Conservée dans la gravure, elle se reporte sur le papier soumis à une forte pression. Une fois sèche, l’encre se durcit en léger relief. Les tirages n’exèdent pas 1 000 exemplaires. Ce sont, en général, de luxueuses cartes de visite, ou de l’édition d’art.

LE TIMBRAGE
Appliqué sur des blocs d’acier, il permet d’atteindre 500 000 exemplaires.
Les tirages réalisés dans ces deux techniques sont réputés infalsifiables.

timbrage timbrage

Seul le thermo-relief peut, à l’occasion mais d’une façon grossière, imiter ces techniques. C’est, en fait, un tirage en typographie saupoudré d’une résine en poudre et passé dans un four de cuisson, pour durcir les caractères en relief.

L’HÉLIOGRAVURE
Il s’agit d’un procédé d’impression qui réalise sa propre gravure. L’élément imprimant est un cylindre sur lequel chaque point de trame est remplacé par une alvéole plus ou moins profonde mais de même surface.

héliogravure

L’héliogravure autotypique dispose de cavités à surface variable et profondeur constante et l’héliogravure semi-autotypique a des cavités de surface et de profondeur variable.
Dans cette technique, même les textes sont tramés. Sur l’imprimé, la trame n’est pas nette, comme en offset. La trame la plus utilisée est la trame 175 (4 900  alvéoles au centimètre carré), mais on peut aller jusqu’à une trame 250 pour une meilleure définition.
Les rotatives hélio sont équipées de de huit ou dix groupes et permettent d’imprimer de quatre à cinq couleurs recto/verso sur un papier d’un grammage moyen de 60 grammes. Le défilement est de 10 mètres par seconde et il est possible de réaliser des cahiers de 48 pages à 40 000 exemplaires à l’heure. Les bobines de papier font plus de 2 mètres de circonférence sur des laizes de 2 à 4 mètres.
Équipées de systèmes de pliage et de découpage des cahiers en sortie de machines, elles produisent des cahiers de 16, 32, 48, 64 pages et plus à une vitesse qui peut atteindre 80 000 cahiers à l’heure.
Cette technique est utilisée pour le tirage des périodiques, des mailings publicitaires et pour la grande distribution.

LA TAMPOGRAPHIE
Elle est utilisée pour le marquage d’objets de toute nature, à partir d’un cliché gravé en creux. Les dimensions maximales sont de 40 à 200 mm de diamètre et de 50 à 500 mm de longueur. Les machines spécifiques peuvent atteindre 10 000 pièces à l’heure.



LA FORME POREUSE

LA SÉRIGRAPHIE
Cette technique consiste à faire passer l’encre dans les parties évidées d’un écran en tissu, lissée au moyen d’une raclette. La trame ne peut dépasser 30 pour le textile et 80 pour le vinyle. La matrice est formée d’une toile à trame et les substances qui ne doivent pas être imprimées sont enduite de gélatine ou de vernis. On verse l’encre sur la toile et on presse avec la raclette pour colorer les mailles du tissu.

sérigraphie

La sérigraphie permet de réaliser des impressions sur papier, carton, plastique souple ou rigide, métal, textile, verre, bois et sur les auto-collants.
Outre la méthode artisanale, il existe des machines semi-automatiques (placement manuel des supports) et automatiques, pour environ 1 000 exemplaires à l’heure. Les machines à cylindre atteignent 4 500 exemplaires à l’heure et les machines à bobines, destinées aux supports souples (auto-collants ou étiquettes), permettent jusqu’à 5 000 exemplaires à l’heure. Les formats d’impression, très variés, vont du 30 x 40 cm au 300 x 400 cm de format utile.



SANS FORME

L’IMPRESSION ÉLECTRONIQUE
L’informatique a permis de créer des nouvelles techniques d’impression, avec des imprimantes de plus en plus performantes mais limitant le nombre de tirages.

LE TRANSFERT THERMIQUE
Très proche du photocopieur, le principe est basé sur le contact d’une tête chauffante sur un ruban enduit d’encre thermofusible, à la couleur désirée (CMJN). La définition est de 24 points au mm.

LE JET D’ENCRE
Procédé de micro-pulvérisation d’encre, c’est le plus répandu en informatique, pour des tirages couleur d’excellente qualité. La définition augmente régulièrement,
de 600 à 800 points par pouce, suivant les progrès de l’informatique.

sans forme

L’IMPRESSION LASER
Fait appel à la mémorisation des documents sous une forme binaire et à une source lumineuse composée d’un faisceau laser, qui dessine les parties imprimantes de l’image en charge électrostatique. Un pigment de poudre est attiré sur les surfaces irradiées et l’image est fixée par contact avec un tambour et par l’application d‘une charge magnétique sur le papier. La fusion à chaud du toners’effectue à 120 ou 180 degrés. La définition de 600 points par pouce évolue au même rythme que pour le jet d’encre.

LA SUBLIMATION DE COULEUR
À transfert thermique, mais avec une qualité irréprochable, elle est réservée aux studios de création ou au pré-presse, de part son coût élevé. Elle demeure irremplaçable dans le cas d’une chaîne numérique complète.

LE FORMAT MACHINE

Le tableau suivant vous permettra de connaître les formats les plus couramment utilisés en offset :


FORMATS MACHINES

FORMATS PAPIER

36x52

45x64

52x74

52x72

72x102

65x70 / 65x92


L’impression est la phase principale de votre commande, le choix de l’imprimeur reste donc essentiel. Vous devez savoir quel matériel il utilise, machines offset 1, 2, 4, 5 ou 6 couleurs. Une documentation en quadrichromie doit être imprimée sur une quatre couleurs pour un repérage optimum.
Cependant, suivant la quantité souhaitée, d’autres formules sont envisageables :
Moins de 500 exemplaires recto en format A4 (1 page) : Dans ce cas vous pouvez utiliser la photocopie couleurs qui, à l’unité, coûte cher mais bénéficie d’un tarif dégressif.

Moins de 2 000 exemplaires recto-verso en format A4 (2 pages) :
Toujours la photocopie couleur, mais industrielle. En fait, il s’agit d’un tirage offset, réalisé sur des machines six couleurs en amalgame (tirage groupé), sans possibilité de correction de teinte.
Dans les deux cas vous devez procurer à l’imprimeur un document couleur non tramé et exempt de tout collage en épaisseur.
Le résultat est satisfaisant mais sans comparaison avec une impression classique.

De 2 000 à 10 000 exemplaires recto-verso (4 pages) :
Les machines offset 2 couleurs sont souvent plus rentables dans ces quantités limitées.
Le risque de mauvais repérage est plus grand, puisque le papier est rechargé pour une nouvelle passe.
Voyez avec votre imprimeur, suivant sa charge de travail il ne rechignera pas à utiliser une quatre couleurs.

Au-dessus de 10 000 exemplaires (4-6-8-16 pages ou plus) :
Une 4 couleurs qui imprime en une seule passe, avec séchage en sortie.
Une cinq couleurs, si vous ajoutez un verni (mat ou brillant) et même une six couleurs pour les reproductions de tableaux…
Un devis précis, détaillant le prix du papier, du façonnage et du conditionnement et incluant la livraison dans vos locaux doit être demandé.
Le prix du mille suivant et le prix à l’unité sont toujours ajoutés, c’est pratique pour gérer votre budget et pour les retirages.



L’IMPOSITION

L’imposition, c’est la façon dont l’imprimeur monte les films suivant la plaquette à imprimer et le format de papier choisi.
Pour une documentation en format A4 (21x29,7 cm), il utilisera un 45 x 64.
Ainsi, avec une rame de papier de 500 feuilles il imprimera 2 000 exemplaires.
Pour un trois volets, il utilisera un 65 x 70. Ainsi, avec une rame de papier de 500 feuilles il imprimera 1 000 exemplaires.
Pour un 8 pages, il utilisera un 65 x 92.
Ainsi, avec une rame de papier de 500 feuilles il imprimera 1 000 exemplaires.
Dans le cas d’un 16 pages, il imprimera 500 exemplaires à la rame.


imposition


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LE CHOIX DU PAPIER

Les formats papier les plus utilisés sont le 45x64 cm et le 70x102 cm.
Les grammages s’échelonnent entre 110 et 170 grammes, en papier couché mat, semi-mat ou couché brillant.
Une simple notice commerciale est le plus souvent réalisée sur papier semi-mat en 120 grammes (au m2) et une plaquette de prestige sur couché brillant ou vernis en 170 grammes.


grammage couchés

110g

120g

135g

150g

170g

grammage carte job

200g

250g

275g

format papier (cm)

45x64

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51x67

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58x78

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58x92

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65x70

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65x92

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70x102

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78x114

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92x130

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100x140

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LA NORME INTERNATIONALE

Elle organise les formats de papiers en 11 classes distinctes, allant de A0 à A10.
Sa référence, le A0 possède une surface de 1m2 et des dimensions de 841x1189 mm.
On obtient son format inférieur, le A1, en le divisant en deux parties égales.
Voici la nomenclature internationale :
A0 = 841x1189 mm - A1 = 594x841 mm - A2 = 420x594 mm
A3 = 294x420 mm - A4 = 210x297 mm
A5 = 148x210 mm - A6 = 105x148 mm - A7 = 74x105 mm - A8 = 52x74 mm
A9 = 37x52 mm - A10 = 26x37 mm.

Nous allons, maintenant, faire un exercice sur ce thème : Télécharger l'exercice


Consulter le corrigé de cet exercice


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