LA FABRICATION
Le photograveur - La reproduction des couleurs - La quadrichromie
LE PHOTOGRAVEUR
C’est le photograveur, qui à partir des diapositives originales scannera les photos pour les tramer. Il les assemblera avec le texte en sélectionnant les couleurs,
directement sur ordinateur, ensuite il flashera le tout pour sortir les films définitifs dont l’imprimeur a besoin.
Le photograveur vous fournira quatre films pour les quatre couleurs CMJN (CMYK) et une épreuve de contrôle :
- Le cromalin est un tirage couleur par imposition simultanée des quatre films, dit quadrichromie.
Il reste très proche du résultat final mais le valorise sensiblement,
car il est réalisé sur un support brillant très flatteur.
Il existe aussi en mat ou en satiné et peut permettre des teintes directes.
- Le matchprint a le même aspect que le cromalin mais ne permet pas les teintes directes.
- Les essais, imprimés sur une presse à essais dans l’ordre suivant :
le magenta seul, le jaune, le magenta et le jaune, le cyan, la trichromie (ou tierce), le noir et la quadrichromie.
L’épreuve de contrôle demeure indispensable pour l’imprimeur car elle sert de base de travail.
C’est elle qui sert de bon à tirer et votre signature au dos dégage tous les intervenants des correctionsultérieures, dites corrections d’auteur.
De nos jours, avec l’impression numérique (sans films intermédiaires) une imprimante à sublimation de couleurs peut servir d’épreuve de contrôle.
Munissez-vous d’un compte-fils (puissante loupe utilisée par les photograveurs) pour vérifier le repérage et la qualité de la trame.
En quadrichromie, la trame courante utilisée est une trame 150.
LA SIMILI
En typographie, on copie le film négatif sur une plaque de zing présensibilisée,
un bain d’acide nitrique attaque ensuite les parties insolées.
Le cliché est gravé en relief.
Pour l’offset, il suffit de contretyper le négatif pour obtenir un film positif composé de points, la simili.
La méthode conventionnelle consiste à utiliser un négatif demi-teinte, tramé par contact avec une trame magenta.
La méthode rapide s’appelle le tramé direct et est moins soignée.
Les scanners disposent de programmes de réalisation de similis performants.
Les bonnes similis sont toujours réalisées d’après d’excellents tirages demi-teintes noir et blancs.
La reproduction en noir d’une photo couleur doit être réalisée avec un film panchromatique et filtrée afin d’améliore sa traduction.
LA BICHROMIE
La simili à deux tons nécessite deux tramés, inclinés différemment,
l’un traité en gris et l’autre en noir.
La bichromie : le deuxième ton peut être une autre couleur.
Il est recommandé de faire effectuer des épreuves en essai, car les résultats sont aléatoires.
LE TRAIT SIMILI COMBINÉ
Ce terme désigne le regroupement d’éléments au trait et de similis. Il s’agit d’une adjonction de texte dans une photo.
LES TONS DIRECTS
Ils sont fabriqués par l’imprimeur et constitués de mélanges d’encres en quantité très précise.
LA REPRODUCTION DES COULEURS
Connaître le principe de reproduction des couleurs vous aidera à parler le même langage que les professionnels.
Toutes les couleurs ou radiations visibles peuvent se répartir en trois groupes simples, constituant respectivement le rouge orangé, le vert-jaune et le bleu-violet.
Ce sont les couleurs de base, dites couleurs additives.
Elles forment à peu près un tiers du spectre visible et reconstituent la lumière blanche (addition de toutes les radiations).
La synthèse additive est utilisée pour reproduire une image couleur sur un écran d’ordinateur ou de télévision.
Couleurs RVB : Rouge - Vert - Bleu
RGB en anglais : Red - Green - Blue
La synthèse soustractive est obtenue en supprimant l’une des trois couleurs de la synthèse additive.
On utilise un filtre rouge pour obtenir le cyan, un filtre bleu pour obtenir le jaune et un filtre vert pour obtenir le magenta.
Par conséquent, la couleur complémentaire du bleu est le jaune, celle du vert est le magenta et celle du rouge est le cyan.
Couleurs CMJN : Cyan - Magenta - Jaune - Noir
CMYK en anglais : Cyan - Magenta - Yellow - blacK
Sachez que dans le monde des arts graphiques ce sont le cyan, le magenta et le yellow qui sont appelés couleurs primaires.
L’addition des seules trois couleurs soustractives produit un gris très foncé.
LA QUADRICHROMIE
En impression offset et un impression numérique, la reproduction quadrichromique se réalise en additionnant le Cyan, le Magenta et le Jaune de la synthèse soustractive, plus le Noir pour réveiller les contrastes et souligner les dessins ou les caractères typographiques.
La séparation des couleurs d’une photographie ou d’une illustration est réalisée en photogravure, par l’intermédiaire d’un scanner.
La PAO permet de réaliser en quadrichromie des textes, des aplats, des cadres ou des filets, directement sur les logiciels de mise en page.
Les illustrations sont réalisées sur des logiciels de dessin.
Les teintes obtenues par la superposition de différents tramés des couleurs CMJN sont appellées “Bendays”. Ce nom vient de Benjamin Day, initiateur américain du procédé, à la fin du XIXe siècle.
Les quatres couleurs primaires sont tramées de 10 en 10 %, soit quarante teintes de bases, qui superposées par deux ou trois forment les différents bendays.
Comme pour les couleurs d’accompagnement, les tons directs, il existe des nuanciers qui permettent de connaître la composition tramée des différentes teintes permises par la composition CMJN. Les teintes figurent sur papier couché brillant (Coated paper, d’où la lettre C qui suit le numéro de la couleur) et sur papier non couché mat (Uncoated paper d’où la lettre U).
Les nuanciers sont des outils de travail indispensable, tout au long de la chaîne graphique. Ils assurent le respect de la teinte voulue par le graphiste.
- Le nuancier PANTONE permet la réalisation de 942 teintes
à partir de 13 couleurs de base.
Il informe de la gamme des teintes, de la formule de chacune
de leurs déclinaisons tramées et de leurs équivalents en quadrichromie.
- Le nuancier FOCOLTONE présente 763 couleurs
représentatives du spectre reproductible en quadrichromie.
On peut donc les reproduire à l’identique en quadrichromie et en tons directs,
à partir de la seule gamme des encres primaires cyan - magenta - jaune - noir.
Elles sont accessibles dans tous les logiciels PAO. Focoltone propose un logiciel de recherche automatique des combinaisons harmonieuses, NoTrape.
- Le nuancier TÉTRA-COLOR présentent, lui aussi,
la totalité des combinaisons possible de 10 en 10%.
- Le nuancier COMPUTER COLOR de même.
GAMME CHROMATIQUE CMJN
| cyan 20 |
magenta 20 |
jaune 20 |
noir 20 |
| cyan 40 |
magenta 40 |
jaune 40 |
noir 40 |
| cyan 60 |
magenta 60 |
jaune 60 |
noir 60 |
| cyan 80 |
magenta 80 |
jaune 80 |
noir 80 |
| cyan 100 |
magenta 100 |
jaune 100 |
noir 100 |
SUPERPOSITION DE TRAMES CMJN
cyan 20
+ magenta 20 |
magenta 20
+ jaune 20 |
cyan 20
+ jaune 20 |
cyan 20
+ magenta 20
+ jaune 20 |
cyan 40
+ magenta 40 |
magenta 40
+ jaune 40 |
cyan 40
+ jaune 40 |
cyan 40
+ magenta 40
+ jaune 40 |
cyan 60
+ magenta 60 |
magenta 60
+ jaune 60 |
cyan 60
+ jaune 60 |
cyan 60
+ magenta 60
+ jaune 60 |
cyan 80
+ magenta 80 |
magenta 80
+ jaune 80 |
cyan 80
+ jaune 80 |
cyan 80
+ magenta 80
+ jaune 80 |
cyan 100
+ magenta 100 |
magenta 100
+ jaune 100 |
cyan 100
+ jaune 100 |
cyan 100
+ magenta 100
+ jaune 100 |
En quadrichromie, on appelle valeur d’une couleur son aspect clair ou foncé :
deux couleurs de même valeur donneront l’impression d’être située sur un même plan.
Pour faire ressortir un texte sur un fond, il convient donc d’éviter des valeurs trop proches.
Les teintes dégradées sont obtenues par addition de blanc.
Les teintes rabattues sont obtenue par addition de noir.
LE BON À TIRER
L’ épreuve de contrôle, cromalin ou matchprint est une étape extrêmement importante. C’est la dernière phase avant les corrections.
Ensuite, les films (ou le fichier pour l’impression numérique) parviennent chez l’imprimeur qui réalise son montage en imposition et fournit un ozalid de contrôle
(une sorte de photocopie brunâtre ou bleuâtre du montage, qui ne sert qu’à vérifier l’ordre des pages, l’emplacement des photos ou du texte).
Le bon à tirer ou BAT est signé par le décideur, sur ces deux documents (épreuve de contrôle et ozalid).
Sur l’ozalid, en ajoutant la confirmation du chiffre du tirage et la nature du papier.
Une dernière étape, “au pied de la machine” est recommandée pour vérifier les premiers tirages.
LA
CHAÎNE GRAPHIQUE
La préparation
La mise en page
La fabrication
L’impression
Les termes techniques
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